Je suis sûr que vous avez tous, innombrables lecteurs, retenu votre souffle collectif depuis que j’ai relaté nos premières tribulations cerisières il y a environ trois semaines, dans l’attente de l’épisode suivant. Eh bien respirez, car il est enfin là, et bien là :
Le temps était au beau fixe, le tri des photos a donc été très difficile, chaque nouvelle explosion de blanc paraissant plus attrayante que la précédente. J’ai même dû diviser la tâche en deux, l’article présent ne concerne donc qu’une matinée au parc d’Ueno, en plein coeur de Tokyo. Il m’en faudra un autre pour relater un tour de barque dans les douves du palais impérial !
Le parc d’Ueno, au cœur du quartier du même nom, est probablement le lieu de hanami le plus célèbre de la capitale japonaise. Comprenant le plus ancien zoo japonais, entouré de nombreux musées dont le Musée national de Tokyo, ce parc est le théâtre, lors de la période de floraison, d’un attroupement quasi-permanent dans toute la zone (la file d’attente pour ne serait-ce que sortir de la gare est impressionnante : malheur à celui qui ne se rendrait compte qu’après avoir fait dix minutes de queue pour atteindre le portillon qu’il n’a pas assez de crédit sur sa carte de transport !). Et par un jour de beau temps comme celui-ci, pourtant en semaine (lundi), il faut jouer des coudes en permanence. Bref, c’est la fourmilière japonaise par excellence.
Et pourtant la beauté des cerisiers justifie tout, et fait tout oublier. Cette année, la floraison de l’espèce de cerisiers prédominant dans le parc (surtout de couleur blanche) a été particulièrement homogène, résultant en un spectacle à couper le souffle. Dès l’entrée, les premiers arbres cotonneux de foisonnement floral impressionnent.
Puis c’est l’occasion d’assister à la grande tradition du pique-nique sous les cerisiers, sur des bâches souvent réservées dès le petit matin par les plus courageux membres de groupes qui ne seront complets qu’à l’heure du déjeuner. La multitude de ce que j’aime appeler les « explosions de blanc » est déjà estomaquante.
Vient ensuite le gros morceau (s’il ne l’était pas encore assez) : aller jouer des coudes dans l’allée principale formant, si l’on vient au bon moment, un véritable couloir de fleurs. Et nom d’un petit bonhomme, ça vaut le coup d’aller faire la fourmi dans la multitude ! C’est absolument étourdissant de blanche beauté. (J’ai laissé apparent le haut des têtes sur certaines photos, pour donner une idée de l’attroupement.)
Le corridor blanc traversé, nous avons continué de suivre les moutonnements de la foule au gré des bosquets de cerisiers, offrant encore des passages magnifiques, le retour se faisant par un étroit passage au milieu d’un lac dans lequel se reflètent les arbres.
Une matinée absolument fabuleuse qui permet de comprendre l’engouement pour les cerisiers en fleur, au-delà de la tradition.
Je remets l’album flickr. Je n’ai aucune prétention en tant que photographe mais la beauté intrinsèque de la chose me pousse à vous conseiller d’aller vous régaler les yeux de toutes les photos supplémentaires.
A la prochaine !
Comme tu le dis, enfin notre patience est récompensée.
C’est magnifique.
Je n’ai jamais eu le courage d’affronter ces foules.
Vous avez bien fait pour nous autres, Merci !
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