Sakura – Episode 1 : Hanami urbain nautique

Salut !

L’autre jour, j’ai fait du bateau ! Enfin, j’ai été invité sur le petit bateau de pêche d’un collègue d’une amie de ma copine.

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Nous nous sommes promenés dans la baie de Tokyo, avons longé le parc Disneyland, mais ce sont surtout des canaux bordés de cerisiers (la Megurogawa, proche de chez nous, en particulier), qui nous intéressaient. Il existe en effet un réseau insoupçonné de canaux permettant de naviguer en plein cœur de Tokyo.

L’album photo ici, l’article illustré en-dessous !

Car oui, c’est enfin la saison, courte, éphémère, mais combien célébrée, à raison, (trop de virgules dans cette phrase) de l’éclosion des fleurs des cerisiers du Japon. Un événement et toute une tradition mondialement célèbres qui ne sauraient être considérés comme surfaits : contempler ces grands arbres couverts de fleurs blanches ou roses pendant une courte semaine, que ce soit pour la première ou la vingtième fois, c’est indéniablement extraordinaire…

Pour ceux qui ne le savent pas, cette tradition de la contemplation des fleurs de cerisiers, généralement en famille, avec une nappe pour pique-niquer, ça s’appelle « hanami », littéralement « regarder les fleurs ».

Cerisiers et Skytree, à Sumida

Cerisiers et Skytree, à Sumida

Disney Sea vu de la sea.

Disney Sea vu de la sea.

A Tokyo, les petites fleurs se révèlent progressivement à la fin du mois de mars. Ainsi, je ne compte plus le nombre de fois où nous avons découvert au détour d’un chemin un cerisier couvert de fleurs, en des lieux dont nous ne soupçonnions absolument pas le potentiel avant de l’avoir sous les yeux. Par exemple sur les bords de la rivière proche de notre appartement, ou encore à cinq mètres de chez nous, le long de notre rue. Il y en a absolument partout. Chacun de ces arbres est quasiment anonyme toute l’année, gris et déplumé en hiver, simplement vert en été, mais devient le temps de quelques jours le symbole de tout un pays au printemps (voir le concept de « mono no aware » – rien à voir avec le aware anglais – au sujet de cette notion d’éphémère). A l’heure où j’écris ces lignes, ayant mis du temps à finaliser cet article, seules quelques espèces particulières à la floraison tardive sont encore attendues à Tokyo tandis que la plupart des cerisiers sont en train de se couvrir de feuilles.

Après un tour dans la baie de Tokyo, approchant des lieux divers et variés allant de l’aéroport de Haneda au parc Disneyland en passant par le « Rainbow Bridge » et Odaiba, sous un soleil qui allait rapidement disparaître, nous nous sommes donc engagés dans un canal proche de la Sumidagawa qui nous amènerait quasiment au pied de la Tokyo Skytree, l’une des plus hautes tours du monde, récemment achevée. L’entrée dans le canal allait nous révéler un aspect technique du fonctionnement de ce réseaux de canaux, lorsque nous avons patienté de longues minutes avant de pouvoir pénétrer dans l’écluse gérant la différence de niveau entre la mer et le canal. Cet « ouvrage d’art hydraulique » imposant donnait le sentiment de pénétrer dans une base secrète lorsque sa lourde porte se levait des eaux sous nos yeux.

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600 et quelques mètres, quand même !

600 et quelques mètres, quand même !

Mais le gros du spectacle était quand même la Megurogawa, avec ses rangées de cerisiers en passe d’atteindre leur pic de floraison. Le ciel gris ne pouvait gâcher la fête (seulement un peu les photos).

Avant de passer auxdites photos, je voudrais quand même relater la fin de la journée : nous étions en train de rebrousser chemin car le temps devenait menaçant, lorsque je surpris des bribes de conversation entre l’amie de ma copine et son patron capitaine. « Capitaine de bateau-lavoir », pourrais-je dire, car la conversation concernait le niveau inquiétant du réservoir d’essence. Non, ce n’est pas possible, j’ai dû mal comprendre, me rassurai-je, car le capitaine se montrait calme. Quelques mètres plus loin : panne sèche. Le capitaine me tend une unique rame en marmonnant quelques mots, toujours vaguement rassurants. « Il suffit d’aller chercher du carburant, pas de souci ». Euh… d’accord, mais avec une seule rame, sur un bateau légèrement plus imposant qu’un canoë… j’aime bien pagayer, mais quand même !

Bref, avec mon unique rame, je rame, on avance de quelques dizaines de mètres, et nous finissons par atteindre le ponton d’un chantier, où nous négocions de débarquer pour rentrer (car nous sommes à ce moment-là bien plus proches de chez nous que depuis le port). De là, le capitaine se réapprovisionnera ensuite en carburant, pour ceux que son sort inquiéterait.

C’était marrant, mais il est heureux que que ça n’ait pas été plus compliqué, plus long et sous une pluie plus forte, car ça aurait pu vite tourner au cauchemar.

Et donc, quelques photos !

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A bientôt pour le récit et les photos des promenades « hanamesques » du lendemain, bien plus ensoleillé !

3 réflexions sur “Sakura – Episode 1 : Hanami urbain nautique

  1. Pingback: Sakura, épisode 3 : nocturne | Tribulations bridées

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