Drame de boisson : melon cream soda

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J’ai un problème dans ma vie qui tient en un mot : soda. Pas la BD, pas la série télé (pouah), la boisson gazeuse sucrée (je précise sucrée, parce que ça peut aussi vouloir dire juste eau gazeuse en anglais je crois, et une fois, quand j’étais petit, en vacances en Grèce, j’ai demandé le soda affiché par la carte du bar près de la piscine de l’hôtel et berk, de la simple eau pétillante, j’aimais pas ça, intense déception… et petit que j’étais, je n’ai rien osé dire… bouhouhou). Bref, j’adore ça, mais c’est mauvais pour la santé, pour les dents, pour tout… alors j’essaye de me limiter…

Au Japon, pays de la consommation et des multiples saveurs, il y a des sodas partout, des distributeurs de boissons tous les 25 mètres environ (sans exagération), y compris au sommet des montagnes ou au fond des campagnes. Distributeurs de boissons fraîches, chaudes, parfois de bière, tout ce qui peut se boire… et parfois cigarettes et glaces se joignent à la danse. Et plus rarement des distributeurs de nourriture.

Enfin bref. Revenons à nos sodas. Déclinaisons locales de produits internationaux (Coca orange, Fanta raisin ou cerise) ou innombrables boissons locales, les sodas sont légion. Ça pourrait sembler le paradis (ou l’enfer) pour moi, mais je suis finalement peu sensible à cette variété. Moi, un petit orangina, un schweppes agrum’, un sprite, ça me suffit…

Mais il en est un qui les surpasse, un pour les gouverner tous, un pour les trouver, pour les amener tous et dans les ténèbres… hein ?

Oui, c’est le seigneur des sodas. Il y a quatre ans, j’étais tombé à Kyoto sur un « melon cream soda », dans un distributeur de l’allée menant au temple Byodo-in, à Uji, dans le sud-est de Kyoto. Il était absolument délicieux. Légèrement pétillant, goût frais et juste sucré comme il faut (parce que trop c’est écœurant, souvent le cas des parfums cerise), pas trop chimique (comme nombre de variations très pharmaceutiques), bref slurp, miam, gloups. Le reste de mon séjour à Kyoto avait été tourmenté par la recherche de ce soda, resté introuvable dans tous les autres distributeurs. Et… j’ai osé oublier son nom. Quatre longues années durant, le souvenir de ce nectar divin devait me hanter.

Et le week-end dernier, je suis retourné à Kyoto pour admirer les couleurs d’automne (bientôt les photos). Je n’avais aucun espoir de retrouver cette boisson, qui continuait de traverser mon esprit périodiquement. Je ne regardais même pas les distributeurs… quand soudain, mon instinct me souffla de lever les yeux. Une lueur verte avait attiré mon esprit. Je n’osais y croire. Dans la rue menant au Daitoku-ji, un ensemble de temples bouddhiques, dans un distributeur comme un autre, il était là…

Je tentai de réfréner (tiens… le correcteur automatique me signale que le premier E ne prend pas d’accent… « refréner » ? Apparemment oui, même si plusieurs sources fiables comme le Larousse donnent les deux orthographes)…

Je tentai donc de refréner mon enthousiasme naissant, car je ne déteste rien plus que les faux espoirs (surtout depuis le traumatisme du soda-eau gazeuse), mais au fond de moi, je savais que je l’avais retrouvé. 130 yens plus loin, je pouvais faire tourner le bouchon et enfin savourer à nouveau l’ambroisie. Je le fis goûter à ma compagne, suivant anxieusement la moindre de ses réactions, dans l’attente angoissée de son verdict. Étais-je fou, ou s’agissait-il bien d’un breuvage unique ?

La réponse me transporta au septième ciel. Alléluia ! Trompettes et saxophones sonnent mon triomphe.

Si vous voulez voir de quoi je parle, allez prendre un sorbet Berthillon, sur l’île Saint-Louis, à Paris. Même si vous vous en foutez d’ailleurs. Bon ok, vous pouvez attendre qu’il fasse chaud…

Bref, allez prendre un sorbet Berthillon au melon. Ce sorbet qui vous donne l’impression d’avoir condensé toutes les saveurs du melon dans un petit cornet frais. Imaginez ce délice en version liquide, agrémenté de très très fines bulles, et vous aurez une vague idée de ma joie.

Et maintenant, drame. Une rapide recherche internet ne m’a fourni que des liens vers des sodas d’une autre marque. Rien à voir !

Si quelqu’un sait où trouver le melon cream soda de la photo, au secours !

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Cordialement,

Un tribulateur assoiffé.

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