Coucou,
J’espère que vous avez bien réveillonné, mangé, bu, et que malgré les événements démoralisants de ce début d’année 2015 à Paris, vous êtes prêts à continuer de plus belle, parce que c’est la meilleure des réponses.
De mon côté, tout s’est bien passé, et j’ai pris une super résolution, celle d’écrire enfin mon article sur la visite de Kyoto effectuée il y a plus d’un mois, à la fin de l’automne.
Kyoto, ancienne capitale du Japon (sur la plus grande période de l’histoire du pays, de 794 à 1868), la plus connue, la plus fournie en sites culturels, peut-être l’excursion la plus incontournable d’un séjour au Japon. Et encore une fois donc à l’automne, feuilles rouges en pagaille, toujours, avec moi c’est comme ça et pas autrement.
Tout de suite l’album flickr, comme d’habitude, en cliquant ici.
Kyoto se trouve à moins de trois heures de Shinkansen de Tokyo, mais en raison des prix dissuasifs du fleuron de l’industrie ferroviaire japonaise, nous avions décidé de nous y rendre en bus de nuit, moyen de locomotion qui nous avait été vanté moult fois pour son bon rapport qualité-prix, son confort, mais si j’te jure tu verras, en plus t’économises la nuit d’hôtel, c’est trop bien. Les avis étant unanimes, je l’avais même recommandé plusieurs fois à des connaissances.
Huit heures d’un sommeil agité dans une espèce de clapier à lapin roulant rappelant vaguement un magicobus au rabais (lisez Harry Potter) plus tard, je dois avouer que mon opinion a changé et que la prochaine fois, je réfléchirai à taper dans mes économies pour prendre le Shinkansen (voire un package comprenant train + hôtel, faut que je creuse le truc).
Aperçu de la chose :
Mais bref, c’est fait c’est fait, nous arrivâmes ainsi par un mâtin d’autômne grisâillant à la gâre de Kyôtô, nous dirigeant par petit sauts de puce vers le sud. Le but de l’opération : visiter deux lieux d’intérêt sur la route du sud, avant d’embarquer dans un train qui nous emmènerait vers le site mythique de Nara, un peu plus loin au sud (45 minutes de train environ).
Nos pas nous portèrent donc d’abord vers le Tofukuji, temple bouddhiste, et principalement son jardin : orgie de feuilles rouges, sur les érables et tapissant le sol, sous une pluie fine qui fait ressortir de manière encore plus intense les couleurs des feuilles couvertes d’une fine pellicule d’eau.
S’offrit ensuite à nos yeux émerveillés le sanctuaire shinto Fushimi Inari-taisha, célèbre pour ses rangées de torii rouges (visibles dans le film Mémoires d’une geisha).
De là, donc, le train, Nara, capitale du Japon au VIIIe siècle, avec les vestiges de sa grandeur, dont son grand bouddha et bien sûr ses inévitables daims ! Une demi-journée ne suffit pas à tout voir, nous nous sommes donc focalisés sur le grand bouddha et le plus beau jardin zen de la ville (Isuien), flânant dans le parc entre les visites, le temps s’étant dégagé. Nous avons aussi déjeuné dans un petit restaurant traditionnel offrant une vue sur le jardin sus-cité. Le rapport qualité-prix n’est pas génial en ce qui concerne la nourriture, mais l’atmosphère générale du lieu fait tout son intérêt.
La fin de journée et le retour à Kyoto approchant, nous nous faisions une joie d’assister à de belles illuminations nocturnes des feuilles d’érables dans le temple par lequel nous avions commencé l’excursion. Hélas, je m’étais apparemment emmêlé les pinceaux lors de l’organisation du voyage… point d’illuminations à ce temple-là ! Fatigués de notre journée marathon après la brève nuit routière, nous avons donc décidé de ne point pousser plus avant nos explorations, et d’aller dormir, ayant encore la nuit suivante pour voir des illuminations (avant le retour, en bus toujours, argh). Nous nous mordrions un peu les doigts de cette décision le lendemain soir, la pluie refaisant son apparition, mais cela est l’histoire du deuxième jour, et je n’ai pas terminé le récit de la première, car une dernière péripétie nous attendait dans la recherche de notre hébergement.
Nous avions en effet jeté notre dévolu sur un hébergement excentré, à 40 minutes de train de la gare de Kyoto, mais au nord cette fois-ci. Trouvé sur airbnb, un petit appartement nous avait en effet immédiatement séduits malgré la distance, car il vantait sa localisation au bord d’un lac et dans une résidence avec onsen (bain thermal) au dernier étage. Je conseille ardemment airbnb, site sur lequel on peut faire des affaires absolument fantastiques, en tout cas selon ma très faible expérience. Car c’était ma première location par ce biais, et je dois avouer que je me suis raté quelque part dans la localisation GPS de l’appartement et avais considéré un taxi comme inutile pour 20 minutes de marche (je m’aperçois que cette excursion n’est pas très flatteuse pour mes compétences organisationnelles). Cette erreur résulta donc en une longue errance nocturne dans des zones peu flatteuses et même carrément flippantes par endroits. Nous constaterions le lendemain que les lieux étaient en fait très agréables, mais dans le noir complet, perdus au bord d’un lac, la batterie de mon téléphone (et donc le gps) menaçant de lâcher à tout moment… c’était pas la même histoire. Je préfère ne pas repenser au moment où je croyais avoir trouvé la bonne route, mais où un coup de lampe torche devait révéler un cul de sac et, derrière un petit portillon grinçant, une maison aux airs de vieux cabanon de sorcière… brrrr.
Bref, je finis par me rendre compte que je n’avais pas cliqué sur le bon lien pour le GPS, l’appartement était 300 mètres plus loin, et après un dernier problème de code d’entrée rapidement réglé par l’appel du gardien, puis un dernier dernier problème d’absence de clefs de l’appartement lui-même (également réglé par le providentiel gardien, loué soit-il ainsi que sa famille sur dix générations), nous parvînmes enfin en terre promise.
Ouf ! Ce repos était bien mérité.
Je vous raconte la suite dans le prochain épisode, à commencer par le même bain, mais de jour, avec la vue sur le lac. Oui, c’était dur, mais ça valait le coup.
A bientôt et encore une fois une bonne année 2015 à tous !
C’est vraiment étonnant, ces couleurs : ces prises de vue touchent profondément même quand on les connaît en réalité. Ton texte est toujours très drôle en plus. Merci Maxime !
J’aimeAimé par 1 personne
Tu nous a mis dans le bain, alors on attend de savoir comment on va s’en sortir.Vivement la suite !meilleurs voeuxJC
Date: Mon, 12 Jan 2015 08:26:06 +0000 To: racine78@dbmail.com
J’aimeJ’aime
La sortie du bain est en ligne !
J’aimeJ’aime
Pingback: Kyoto, jour 2 | Tribulations bridées
Pingback: Rapport sur deux semaines de vadrouille | Tribulations bridées