Après une première journée épuisante mais superbe (l’article ici, les photos là), la deuxième étape du marathon de Kyoto pouvait commencer comme avait fini la précédente : dans l’eau.
Vraiment, les onsen, ça vaut le détour. Si vous êtes entre amis ça peut causer des moments un peu embarrassants mais on les dépasse vite, et puis vous inquiétez pas, on passe pas son temps à s’examiner les uns les autres de la tête aux pieds.
Toujours sur le thème de l’eau, avant de rejoindre la gare, une balade au bord du lac Biwa s’imposait. Son eau limpide nous donna envie d’oublier l’hiver et de nous y jeter (dans l’eau du lac, pas dans l’hiver), mais la sagesse l’emporta sur l’impétuosité, malheureusement pour l’aventure et heureusement pour notre bien-être physique.
Le beau temps se maintint un bon moment, et nous pûmes profiter pleinement de la visite suivante, le clou de tout séjour à Kyoto. Je ne tente pas d’effet d’anticipation, le voilà, bim :
Le pavillon d’or, Kinkaku-ji en japonais, temple bouddhiste zen, fondé en 1397. A couper le souffle. Je suis toujours impressionné par sa beauté, et plus particulièrement par le tour de force d’avoir pu créer quelque chose d’entièrement doré et pourtant absolument pas kitsch ou criard. En tout cas à mon goût.
Après un tour autour du pavillon, de son étang et de son jardin, c’est son petit frère, le Ginkaku-ji ou pavillon d’argent (situé du côté opposé de la ville), qui nous attendait. D’argent, il n’a que le nom, car il n’a jamais été recouvert des feuilles de métal initialement prévues. Il constitue ainsi un pendant plus sobre du pavillon d’or. Le temps se mit d’ailleurs au diapason, à notre grand regret, de lourds nuages couvrant rapidement la ville. La visite n’en fut heureusement pas gâchée.
Ces deux pavillons sont, comme nombre de bâtiments religieux, fruits de l’évergétisme et de la recherche de prestige des nobles voulant laisser leur marque. Ainsi, le pavillon d’argent, fondé par un shogun Ashikaga en 1482, devait rivaliser avec celui que son grand-père avait bâti couvert d’or.
Ce pavillon est certes moins impressionnant que le doré, mais n’en est pas moins beau, et son jardin est incomparablement plus harmonieux.
La promenade du matin et ces deux visites ayant pris la plus belle partie de la journée (la nuit tombe tôt en hiver, 16h30 environ), les activités suivantes seraient les illuminations nocturnes des temples et de leurs parcs aux couleurs de l’automne, malheureusement en partie sous la pluie (le thème aquatique n’en finit plus). Nous aurions en particulier la chance, la surprise et la joie d’assister à une petite démonstration de musique traditionnelle rappelant d’assez près un troupeau de cornemuses blessées hurlant à la mort. (Le nom des temples : Kodai-ji et Eikan-do.)
Je vous laisse avec la fin de la visite en photos, je préfère finir comme ça et oublier le retour en bus de nuit… !!
Ciao !
Rappel du lien avec encore plus plein de photos à ne plus savoir qu’en faire.
Merci encore Maxime pour ces belles photos et le texte sympathique. Où est cette forêt de bambou ?
Vous n’avez pourtant pas retournés à l’Ouest pour Arashiyama ?
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Non, nous n’avons pas eu le temps d’aller à Arashiyama, la bambouseraie est celle du temple eikan-do, je crois !
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Pardon, j’ai fait une grosse erreur grammaticale dans mon commentaire : vous n’êtes pas retournés… évidemment.
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Très belles photos de la région de Kyoto; félicitations également pour la qualité des textes que vous avez rédigés. Nous accompagnerons, en février 2016, un groupe de français pour courir le marathon de Kyoto (le vrai celui-ci). Jetez un oeil, si vous en avez le loisir, sur notre site http://www.passeport-marathon.fr , où est présenté notre projet sportif solidaire qui soutient les orphelins du Togo. Passez un bon séjour au Japon, et montrez les cerisiers en fleurs: un régal pour les yeux.
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Merci et bon courage pour votre projet. Je ne devrais plus être au Japon en 2016 mais vous encouragerai en pensée !
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