Salut !
Vendredi dernier, Tokyo s’est éveillée sous une petite chute de neige. Voyant cela par notre fenêtre, j’ai immédiatement bondi hors du lit pour m’emparer de mon appareil photo en oubliant de vérifier la charge de la batterie, avant de sauter dans une paire de chaussures de ville absolument pas appropriées à la météo, puis de sortir en oubliant de prendre une écharpe. Dans la foulée, mon parapluie s’est cassé.
Mais au moins, c’était joli.
Je me suis donc précipité dans le métro, avec pour objectif deux jardins japonais de la partie nord du centre de Tokyo : le Koishikawa Korakuen d’abord, puis, à trois stations de métro, le Rikugien. Ces deux jardins créés au cours du shogunat Tokugawa (donc entre le XVIIe et le XIXe siècle) sont considérés comme les deux meilleurs exemples de l’art du jardin japonais à Tokyo. Ayant eu la flemme, après nos nombreuses excursions d’automne, d’effectuer des sorties « feuilles rouges » à Tokyo, je ne voulais pas rater cette occasion rare de capturer la magie de la neige en pleine ville.
Quasiment seul visiteur mis à part quelques autres photographes, je pataugeai donc vaillamment dans les allées souvent transformées en mares de neige fondue jusqu’à un état proche du potage glacé. J’espérais effectuer de nombreux clichés, mais la batterie de mon appareil devait rapidement demander grâce, ayant été précédemment épuisée lors d’un voyage que je relaterai bientôt, et votre imbécile serviteur ayant apparemment négligé de la brancher correctement.
La beauté et la sérénité des lieux déserts et saupoudrés de blanc valaient heureusement le coup. J’ai pu en sauvegarder quelques humbles aperçus.
Le jardin Koishikawa Korakuen (à ne pas confondre avec le jardin Korakuen d’Okayama, encore plus réputé) est situé à deux pas (il jouxte même carrément) le fameux stade couvert « Tokyo Dome », que l’on peut apercevoir sur la photo suivante avec également un bout du parc d’attraction attenant.
La neige apporte une atmosphère vraiment exceptionnelle aux lieux, surtout en l’absence de tout autre visiteur. En témoigne ce pont admirable d’harmonie, appelé « pont de la pleine lune » en raison du cercle parfait formé par l’arche et son reflet. (Spectacle que je n’ai pas pu photographier en raison d’un recul insuffisant dû à des travaux pile au mauvais endroit. Mais croyez-moi sur parole, ça rend bien.)
Ces jardins sont par ailleurs bien évidemment recommandés durant les saison de floraison des pruniers puis des cerisiers en fleurs, pour l’heure couverts de neige.
Et pourtant, déjà… !
Moi qui n’avais pas pu aller voir les « fuyu-zakura » (cerisiers d’hiver, merci Florian), je me suis un peu rattrapé.
Le jardin Rikugien était encore plus désert et encore plus beau à mon goût, je m’y suis vraiment perdu dans la contemplation, me retrouvant à mon point de départ à la fin de ma visite sans m’être aperçu que j’avais effectué le cercle complet du jardin, ne pensant presque jamais à sortir mon appareil tant j’étais absorbé.
Un lieu que j’ai quand même pensé à capturer : un petit pavillon au détour du torrent à l’eau fumante ! J’aurais cru (et aurais aimé) être dans un onsen sauvage.
Un petit panorama pour finir.
Une fois n’est pas coutume, très peu de photos supplémentaires dans l’album complet, quand même trouvable ici.
Ce petit article imposé par la météo m’a fait repousser le récit de nos aventures (également enneigées) au mont Koya, mais je ne l’oublie pas !
A bientôt pour de nouvelles tribulations photographiées.
Quel esthète ! Ravie de te savoir un lève-tôt bravant tout obstacle.
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