Prendre le métro à Tokyo

Prendre le métro, ça peut paraître simple. Et dans la plupart des cas, ça l’est. Pour le reste, les guides de voyage et internet fournissent d’amples informations. Mais au cas où, voici quelques conseils. En dernière partie de l’article, je vous prends par la main, si vous avez vraiment peur de ne pas y arriver. Mais vraiment, toutes les machines ont un affichage en anglais, il n’y a rien à comprendre, il suffit de savoir compter (ou même juste lire des chiffres). C’est à se demander pourquoi j’écris cet article.

Le métro de Tokyo est constitué de nombreuses lignes appartenant à des compagnies différentes. Heureusement, les tickets sont valables sur toutes les lignes. En revanche, cela rend l’utilisation des tickets spéciaux (pass à la journée, etc) plus complexe et surtout, il n’existe aucun abonnement ou forfait longue durée.
Si vous voulez vous déplacer par voie ferrée au sein des 23 arrondissement de Tokyo, vous aurez donc affaire aux structures suivantes :

  • Le métro de tokyo « officiel » (lui-même géré par deux compagnies différentes, Tokyo Metro et Toei…)
  • Les diverses lignes privées annexes qui relient les arrondissement extérieurs de Tokyo à l’ultracentre.
  • La célèbre ligne Yamanote (gérée par Japan Railways ou JR, en gros la SNCF japonaise).

Facile. Non, sérieusement, c’est simple. De plus, si l’on reste dans le centre ou qu’on est un visiteur ponctuel, les lignes extérieurs sont inutiles, la ligne Yamanote relie pratiquement tous les quartiers les plus connus, et au pire, il existe un pass Yamanote + metro normal.

Le principe

Si vous êtes là pour une courte durée et que vous comptez passer un ou deux jours à vous abreuver de toutes les choses à voir à Tokyo, vous pouvez prendre le ticket journée « métro + yamanote », pour 1580 yen tout de même (environ 12 euros).
D’autres tarifs disponibles ici (anglais), mais d’une manière générale ils sont peu pratiques.

Sinon, vous payez chaque voyage selon sa distance. Vous ne prenez pas un ticket pour une destination, vous prenez un ticket d’un certain montant, après avoir consulté le plan qui vous indique le prix à payer pour vous rendre à telle station. D’où le conseil contre-intuitif à retenir : si vous n’êtes pas sûr, prenez le tarif le moins élevé. En effet, si c’est trop peu, vous pourrez compléter à l’arriver, pas d’amende, pas de stress ! Alors que si vous avez trop payé, vous ne serez pas remboursé. Et ne le perdez ou jetez pas en cours de route, il est nécessaire pour ressortir, forcément.

Pour ne pas se prendre la tête, il y a les cartes prépayées Suica et Pasmo (c’est pareil). Vous pouvez les acheter en guichet (« Suica kâdo kaitai ») ou dans certains distributeurs qui affichent les sigles correspondant (la plupart des grosses stations en ont), ce sont simplement des cartes prépayées que vous pouvez charger d’un certain montant, vous les passer sur la machine en entrant dans le métro, pareil à la sortie, et le prix du trajet est débité. N’hésitez pas à les acheter dès votre arrivée à l’aéroport, vous êtes sûr d’en avoir besoin, et elles fonctionnent sur toutes les lignes (métro, yamanote, autres lignes, tout). Elles sont rechargeables à tous les automates (qu’ils affichent pasmo ou suica), donc ne mettez pas trop d’un coup, histoire de ne pas perdre vos yens si vous perdez votre carte.

Les lignes extérieures et les correspondances

Les lignes privées extérieures à l’ultracentre fonctionnent de la même manière (prix selon la distance, les mêmes cartes prépayées sont valides), mais quelques subtilités peuvent déstabiliser les usagers non habitués au RER francilien par exemple.

  1. Faites attention à la couleur de l’affichage du train : si c’est rouge, c’est un express, il ne s’arrête donc peut-être pas à votre station de destination. Consultez les plans des lignes affichés en gare pour vérifier (les chiffres à côté de chaque station indiquent le temps, en minute, qui vous en sépare. S’il n’y a qu’une colonne de chiffres, l’express ne s’y arrête pas).
  2. Lors des correspondances avec les lignes d’autres compagnies, vous aurez peut-être besoin de sortir de votre gare et de repasser un nouveau portique pour entrer dans la nouvelle ligne. Ligne dont le nom ne sera pas forcément affiché tant que vous n’aurez pas passé ce nouveau portique. Par exemple, si je sors d’une lignée privée, et que je veux prendre la ligne Yamanote (gérée par la compagnie JR, si vous avez bien suivi), les panneaux ne m’indiqueront pas « ligne Yamanote dans cette direction » mais « ligne JR ».
  3. Les destinations indiquées sur les trains peuvent ne pas être le terminus de votre ligne, car parfois, les trains vont plus loin, passant sur une autre ligne. Vous pouvez donc avoir parfaitement préparé votre trajet, vous savez que vous devez prendre ce train direction Yokohama, vous êtes sur le bon quai, le train arrive… et il arbore « destination Motomachi » ?? Pas de panique, si vous êtes bien sur le quai « direction Yokohama », cela veut juste dire que le train continuera après Yokohama, jusqu’à Motomachi.

Viens là que je te prenne par la main

Bon, tu te perds, jeune français(e), l’angoisse monte, tu restes paralysé(e) devant les portillons ? J’espère que tu as un plan du métro, quand même. Sinon, tiens. Et puis il y en a un dans la gare, à portée de tes yeux qui commencent à s’embuer de larmes. Si tout n’est écrit qu’en japonais, regarde autour de toi, il y en a forcément un avec l’écriture occidentale en plus.
(Les photos suivantes ont été prises dans une petite gare de Setagaya, dans le sud-ouest de Tokyo, mais c’est exactement pareil partout.)

metro1

metro3

Tu sais donc dans quelle direction tu vas ? Bien, suis les bons panneaux (en anglais également) pour te diriger vers le bon quai.
Il faut maintenant passer le portique, et pour cela, payer le trajet ! Le prix est le nombre en noir, le plus élevé (en rouge, c’est le tarif enfants). Mais tu n’as pas de carte Suica/Pasmo, les machines ne permettent pas d’en acheter, et dans ton stress, tu n’es vraiment pas sûr d’avoir lu le bon chiffre ? Pas de problème, approche-toi des automates avec confiance, et, dans le coin en haut à droite de l’écran tactile, touche « english », au cas où (bonus spécial de la photo suivante, l’ombre de votre serviteur).

metro2

Appuie sur le nombre le moins élevé, insère tes pièces ou tes billets dans les fentes appropriées, et reçois ton ticket ! Il ne te reste plus qu’à le passer dans le petit portique, et à grimper fièrement dans le train (évite la green car, c’est à dire la première classe, tout de même).

metro4

Une fois arrivé à destination, tente de passer ton ticket. Si le portique émet un son triste, clignote en rouge et régurgite ton ticket, reprends ce dernier et dirige toi vers la « Fare adjustment machine » située près de la sortie. C’est une machine du même genre que précédemment, tu peux choisir « english » si tu le souhaites, mais ce n’est même pas indispensable. Il te suffit d’y glisser ton ticket, s’affiche alors un nombre qui représente ce que tu dois payer. Paye, reprends le ticket, et passe sans encombres.

Voilà, c’était pas dur hein ?!

3 réflexions sur “Prendre le métro à Tokyo

  1. Pingback: Ce cher métro | Tribulations bridées

  2. Salut Max, content d’avoir des news !
    Nous on logeait près de la station « Camille a chaud ».
    Quelques citations souvenirs:
    « oooh… mon thé sent l’eau » (si tu dilues trop ton thé)
    « Essaye d’masser » (si tu as mal quelque part)

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